About

autoportrait

Vincent Rousseau est né à Dijon en 1969. Il a passé son enfance dans la campagne de la banlieue parisienne dans un milieu favorable à l’épanouissement d’une sensibilité artistique.


Vincent se met très tôt à dessiner, encouragé par sa mère. Plus tard, il s’essaie à l’aquarelle et peint surtout des marines. Il suit des cours de dessin d’après modèle vivant à l’Ecole des Arts appliqués Duperré avec David Maes et reçoit sa première commande de tableau en 1997.


Tout en continuant l’aquarelle, il explore la peinture à l’huile, medium plus favorable à son imagination, et peint de nouveaux sujets, des nus d’inspiration expressionniste. Il expose ses œuvres pour la première fois en 2004 à Paris, puis en 2007 en Allemagne, près de Mannheim.


La peinture de Vincent Rousseau est très immédiate, certains pourraient dire qu’elle est décorative. Si elle est séduisante, elle est cependant très subtile si on veut bien la regarder de plus près. Il ré-interprète le motif en éliminant l'anecdote, pour n'en tirer que ce qui l'intéresse : la lumière.


Il peint avec des sortes d'aplats de couleur, des taches d'une couleur juste, d’une matière-couleur légère qui laisse parfois percevoir la toile du fond. Souvenir de sa prédilection pour l’aquarelle ? Les taches se juxtaposent, s'accordent avec les couleurs voisines, dans une atmosphère lumineuse où les objets n’ont plus de matérialité, comme dans certaines peintures du jardin du Luxembourg. On y est frappé par une qualité particulière de lumière qu’on ne trouve qu’à l’ombre, chaude ou froide à son gré. Cette lumière toujours, qui envahit le tableau, ou parfois le dévore, comme pour les toitures et les feuillages chatoyants de la Rue d’Assas, ou encore le dissout presque complètement, comme ce paysage aux Tajinastes, les Vipérines de Tenerife. Ou l’entraîne jusqu’à l’abstraction dans le tableau El Mar. Cette lumière, enfin, sous toutes ses formes, comme dans le tableau Balcon à l’aurore : celle du ciel rasant les toitures à contre-jour, traversant les feuillages, ou artificielle dans les carrés des fenêtres, dernières traces de la nuit avant la victoire du jour.


J-L.C. et D.G.